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Introduction


En cinq ans de blogage, j’ai bien observé la blogosphère et constaté un certains nombre de défauts, chez certains blogueurs. A l’été 2007, j’en avais fait une série de billets, les « conseils de blogage » que j’ai revisités à l’automne 2010. Vous trouverez ci-dessous un index de ces conseils (vous retrouvez, si besoin, les corrections de 2010 dans les archives de son blog).

Je vais les redonner ici, pour simplifier ou résumé, sachant que je n’ai jamais répondu à la question : pourquoi ces conseils ?

L’idée de les rédiger m’était venue lorsque j’étais tombé sur un blog très moche qui m’avait fait penser que le taulier était complètement à côté de la plaque. Il n’était pas possible qu’il ne se rende pas compte que son blog est moche, il l’avait donc fait ainsi pour une autre raison, se démarquer. Pourtant, j’ai tendance à penser que si on écrit des bricoles, c’est dans l’espoir de donner un peu de plaisir à leur lecture à internautes égarés.

C’est reparti…

Le choix de la plateforme


C’est un des sujets qui pourrait donner le lieu à le plus de débats. Chacun va se faire une joie de conseiller sa plateforme préférée, celle qu’il utilise. Mais s’il se permet de donner des conseils c’est qu’il est un peu geek ou, au contraire, que sa plateforme lui donne entière satisfaction parce qu’il n’a jamais essayé de la dépasser.

Il faut que la plateforme soit simple d’utilisation, qu’on ait jamais à mettre les mains dans le cambouis (si on n’a pas envie de le faire mais qu’on puisse le faire sinon), qu’elle dispose d’un maximum de gadget en « natif », que les lecteurs puissent s’abonner aux commentaires, que la liberté de présentation soit très importante, que les « flux soient nickel » (j’y reviendrais), qu’une version pour smartphone soit disponible.

Procédant par élimination, il n’en reste plus qu’une : celle que j’utilise. Vous avez probablement un bouton « créer un blog », en haut à droite.

J’en ai testé d’autres.

Je vais vous donner deux raisons complémentaires d’utiliser blogger :
  1. Comme je la connais bien, je pourrais répondre à vos questions,
  2. Mon métier est de faire l’interface entre l’informaticien et l’utilisateur. Pas le type, fort sympathique au demeurant…

La présentation du blog


Elle doit être épurée (j’ai un peu poussé le bouchon au maximum, par démonstration) pour éviter de rebuter le passant. Beaucoup de blogueurs tentent d’avoir des présentations originales, des belles bannières, des couleurs flash, … pour attirer le regard. C’est une erreur. D’une part, les à côtés pourraient perturber le lecteur, qui passerait trop de tendre à chercher à comprendre l’organisation du blog. D’autre part, ils pourraient accaparer son attention alors que seul le contenu du billet permettra de le fidéliser.

Par ailleurs, le blog doit apparaître pour ce qu’il est : une succession chronologique (par ordre inverse) de billets, pas un machin avec des rubriques, des colonnes par thème, …

Dans cette présentation et pour les différents aspects que j’aborde par la suite, le taulier d’un blog vérifiera que tous les machins qu’il met en place ne dégradent pas les performances du blog. Il pensera notamment à ceux qui n’ont pas une liaison Internet très performante et à ceux qui accèdent aux blogs via la 3G.

La présentation des billets


La police doit être standard. N’écoutez pas les conseils, regardez ce que font les autres. Le texte doit être justifié (aligné à gauche et à droite) pour donner une vague touche de rigueur ou de professionnalisme à votre blog, même si ce n’est pas ce que vous voulez faire : c’est la seule façon que vous aurez de fondre vos billets dans la masse de machins disponibles sur le web en faisant en sorte que le lecteur se focalise sur le contenu.

Les billets doivent être écrits en noir sur blanc, toujours pour les mêmes raisons, parce que c’est un standard.

Par contre, il faut réfléchir au support de lecture : c’est tout nouveau, ça vient de sortir (ou presque). Le texte doit être aéré, les paragraphes espacés, des parties doivent être en gras et des images doivent illustrer, périodiquement, les grands billets. Toutes ces « marques » donneront un repère visuel indispensable au lecteur qui n’a qu’une molette de souris pour se déplacer dans le document.

Le choix des sujets et leur traitement


Il ne m’appartient évidemment pas de rentrer dans ces critères mais je vais juste faire deux ou trois considérations.

Tout d’abord, il faut une certaine originalité dans le choix des billets, voire, si possible être un des premiers à aborder chaque sujet. C’est important pour un tas de raisons mais surtout, si vous êtes le 12345ème à aborder une problématique, vous ne serez pas lu, les gens étant gavés du sujet. L’effet est même contreproductif pour votre blog, voire pour la blogosphère toute entière qui finit par ne pas traiter les sujets autrement que la presse spécialisée. Votre blog ne sert à rien. La blogosphère ne sert à rien. Les gens s’en détournent.

Ensuite, il faut faire attention à la taille du billet, il ne faut pas qu’il soit plus grand que nécessaire, notamment pour un billet « d’analyse » ou « d’information » (contrairement au présent billet, par exemple, qui traite un tas de sujets). Il y a quelque chose d’évident dans ce que je dis : c’est sur, par exemple, que si vous délayez, vous allez ennuyer vos lecteurs. Par contre, il y a une notion « mathématique ». Au final, c’est le temps que vous prendrez à vos lecteurs qui est important. Le temps global destiné à la lecture n’est pas extensif, moins vous prendrez de temps à chaque lecteur, plus de lecteurs viendront vous voir.

Enfin, trop de blogueurs rédigent leurs billets de blogs comme s’ils rédigeaient un devoir de philo, d’histoire géo ou d’économie. D’autres se prennent une âme de journaliste et veulent faire un exposé magistral. Le blog est autre chose…

Le réseau social


Derrière cette affreuse locution ne se cache aucun gros mot. Souvent confondu avec le « média social » (Facebook, Twitter, …), il ne fait que regrouper l’ensemble de vos « contacts électronique », c'est-à-dire l’ensemble des gens que vous serez en mesure d’identifier sur la toile, notamment les commentateurs de votre blog et les tauliers des blogs que vous fréquentez.

C’est une espèce de nuage flou dont on a du mal à cerner les contours mais c’est tout simplement l’ensemble des gens que vous fréquentez dans votre activité de blogage. Comprendre cette notion est très importante puisque que vous allez vous baser sur votre réseau social pour faire connaître votre blog.

Je vais le refaire en Français. Par différents moyens électroniques (blogrolls, agrégateurs de flux, Facebook, Twitter, mais aussi mails, newsletters, …), vous allez informer vos « copains » de la sortie d’un nouveau billet pour qu’ils sachent qu’ils peuvent venir vous lire. Rassurez-vous, il n’y a rien de compliqué, tout ça est automatique. Regardez ma colonne de gauche, là, il y a une blogroll, les 25 derniers billets produits par mes « contacts » y sont présentés, automatiquement, par le machin fourni par ma plateforme de blog.

Si vous voulez étendre le lectorat de votre blog, la meilleure solution est que votre réseau social, c'est-à-dire l’ensemble de vos « contacts » fasse connaître à leurs propres contacts votre blog, avant, éventuellement, de rentrer dans votre réseau social.

Ma blogroll est là pour ça. L’ensemble de mes copains peut voir quels sont les billets sortis par mes copains.

C’est la base du « réseautage ». Vous avez 10 copains qui ont chacun 11 copains (vous plus 10 autres), ce sont donc 10 personnes qui vont vouloir lire votre billet puis en avertir 10. A un premier niveau, vous avez un potentiel de 110 lecteurs. Potentiellement, ces 110 lecteurs pourraient s’intéresser à vous, commenter, … et entreraient dans votre réseau social. Ca n’est malheureusement pas aussi simple.

Cela étant, j’espère que vous avez parfaitement compris cette explication, car la suite du raisonnement repose sur ce phénomène : si vous voulez que vos copains fassent connaître votre blog ; il faut que vous fassiez connaître les leurs. C’est la moindre des choses.

La colonne de gauche


Les blogs sont généralement composés de deux parties : la plus grosse colonne, avec les billets, et une ou deux colonnes avec des gadgets utilitaires. Je recommande fortement de n’avoir qu’une seule colonne utilitaire (pour aller à l’essentiel, pour que le lecteur de passage ne perde pas de temps à ce demander ce qui vous passe par la tête).

Beaucoup de blogueurs ont tendance à y mettre un tas de machins, de gadgets divers, … Ca ne sert à rien, les gens ne les utilisent pas et ont mieux à faire. Au contraire, votre colonne utilitaire doit être la plus dépouillée possible avec uniquement des machins centrés autour de votre blog et surtout de votre réseau social.

Pour résumer, on y trouvera :
-         un machin personnel (voir la liste de mes blogs),
-         une connexion avec les médias sociaux (moi j’ai un lien vers mon compte Twitter, un vers la page Facebook associée à mon blog et un gadget de « Google Friend » fourni par ma plateforme),
-         la blogroll,
-         l’accès à l’historique de mon blog.

La blogroll est essentielle mais négligée par trop de blogueurs car jusqu’à il y a quelques années, elles ne permettaient d’afficher que des listes statiques de blogs. La modernité nous est cependant tombée dessus : ma blogroll affiche la liste des blogs qui ont pondu récemment des billets. Ainsi, mes lecteurs réguliers peuvent l’utiliser pour lire les blogs que je fréquente. Quand elle était statique, elle n’avait aucun intérêt et progressivement, beaucoup de blogueur ont fini par la supprimer ou la mettre dans un page spécifique, jamais visitée. Par ailleurs, beaucoup de blogueurs n’utilisent pas les blogrolls mais oublient que quand ils débutaient, ils passaient des heures à écumer celles des autres et que la plupart des lecteurs ne connaissent pas les notions d’abonnement, de flux RSS, …

Toujours en application du principe évoqué plus haut : il faut favoriser les blogs des copains si vous voulez qu’ils vous envoient des visiteurs.

Refusez toutes pratiques de type « échange de liens en blogroll » avec tous les gugusses que vous ne connaissez pas. Par ailleurs, gérez vos blogroll en dilettante. J’ai connu des blogueurs qui dépensaient une énergie incroyable à vérifier que leur blog était bien dans la blogroll des blogs en lien. C’est gagne petit et mesquin. Enfin, n’ayez dans votre blogroll que des blogs que vous fréquentez effectivement. Ils sont censés représenter votre « réseau social » (plus quelques blogs « de référence » ou que vous appréciez particulièrement). Pour ma part, je me contente de vérifier une ou deux fois par an que je connais réellement les blogs qui sont dans ma blogroll…

Faire connaître votre blog


J’ai beaucoup parlé de réseau social mais ne focalisez pas sur cette locution : il s’agit tout simple de vos connaissances sur le Web dont les lecteurs réguliers de votre blog (les lecteurs occasionnels sont intéressants uniquement dans la mesure où ils peuvent devenir des lecteurs réguliers… sauf si vous vous intéressez à faire monter des compteurs de visites pour des raisons que vous aurez oubliées six mois après).

Ainsi, quand je parle ici d’augmenter votre réseau social, il s’agit tout simplement d’augmenter votre nombre de lecteurs réguliers.

Vous pouvez attendre que vos copains parlent de vous et assurent votre promotion auprès de leurs propres copains mais dans un premier temps, il faut aller chercher les lecteurs avec les dents, un par un.

Il n’y a pas trente six solutions : il faut lire les blogs, les découvrir de blogroll en blogroll de lien en lien, il faut commenter. L’essentiel du temps de blogage doit être consacré à la lecture des blogs des autres. Les commentaires doivent être aimables, même si vous n’êtes pas d’accord avec ce que dit le taulier, par exemple dans un blog politique. Ils ne doivent pas être insistants et juste permettre que le taulier sache que vous vous êtes intéressé à ce qu’il a écrit, ce qui doit d’ailleurs être vrai. Sinon, changez de loisir.

Je vais vous encourager : il n’y a pas beaucoup de blogueurs qui ne m’ont pas cassé les couilles et qui sont venus commenter deux ou trois fois (c'est-à-dire très peu) dont je n’ai pas dès lors visité le blog puis souscrit un abonnement.

Les classements de blogs


Tous ceux qui me connaissent savent que j’aime bien les classements de blogs, tels que Wikio mais aussi Blogonet. Mes quatre blogs figurent dans le top 100 du classement général Wikio. Mon blog politique est deuxième de ce classement et premier du classement politique. Je me fous de votre relation avec ces classements, j’en parle ici uniquement parce qu’ils sont le reflet de ce que je vais exposer par la suite. En effet, ces classements sont élaborés à partir de critères qui mesurent votre présence dans la blogosphère, à partir de différents critères quantitatifs (pas qualitatifs) et indépendant de votre audience.

Les liens


Quoi qu’on en dise et quoi qu’en pensent certains, les liens sont la base d’Internet. Ce sont les machins où l’on clique pour accéder à une nouvelle page d’un blog, à un nouveau site Internet. Passé cette définition un peu informatique, les liens sont ce qui unit les blogs, les blogueurs. Ils entrent donc au cœur de ce que j’appelais le réseau social : ce qui va vous permettre de découvrir d’autres blogs, ce qui va vous permettre de faire découvrir à vos copains les blogs de vos autres copains ou ce qui va permettre à vos copains de faire découvrir votre blog.

Un blog sans lien est un peu un rapport sexuel sans partenaire. Ce stade du billet est l’occasion de faire un aparté car les blogueurs qui font comme moi, en mettant beaucoup de liens, sont accusés de faire des liens de complaisance (comme s’il y avait du mal à saluer un pote…) et de se masturber devant des classements de blog. La vérité est exactement l’inverse : les blogueurs qui ne font pas de liens ont des rapports sexuels sans partenaire. Ma sentence est terrible mais cela fait plus de trois ans que mes blogs flirtent avec les sommets des classements et que je prends régulièrement des baffes de tous les côtés d’imbécile divers qui confondent les blogs en tant que réseau social avec des espèces de tribunes qu’ils tiendraient pour leur autosatisfaction, juste pour dire qu’ils ont pondu les meilleurs textes mais que s’ils sont désertés par les lecteurs, c’est uniquement parce les lecteurs ne les méritent pas.

Rangeons notre énervement et étudions les liens. Il s’agit de mettre des liens dans des billets de blogs.

Le blogueur mettra des liens bien évidemment pour étoffer son billet de blog : citer les blogs qui l’inspire, les dépêches à l’origine de l’information, les sites web où ils ont récupérer les données chiffrées ou piqué les photos qui illustrent le billet.

Indépendamment de l’intérêt éditorial (voir légal, dans le cadre d’un copyright), le blogueur pourra aussi mettre des liens dans ses billets :
-         pour saluer un copain,
-         pour attirer un autre blogueur, le « forcer » à vous lire ou lui faire savoir que vous parlez de lui (on dispose d’un tas d’outils qui permettent de repérer les liens qui sont faits vers nos blogs, j’en parlerai ultérieurement),
-         lui donner des points pour les classements de blogs,
-         donner des points à des billets pour qu’ils soient plus visibles dans certains outils spécialisés.

Les raisons ne sont pas exclusives.

L’audience du blog


Quoi qu’il puisse en dire, si le blogueur en est à lire la sixième page (je travaille sous Word) d’un texte avec des conseils de blogage, c’est qu’il recherche à améliorer son audience, c'est-à-dire le nombre de gens qui lisent ce blog. Alors le blogueur aura l’œil figé sur des compteurs de visites et des indicateurs divers.

C’est une erreur. Ce qui compte, c’est le nombre de gens qui lisent et « apprécient » le texte fourni et ce nombre n’est pas mesurable. Il existe des outils pour lire les billets de blogs sans incrémenter les compteurs et surtout, il y a un tas de visites liés à des mots clés repérés par Google mais qui n’ont rien à voir avec la choucroute.

Je ne tire d’ailleurs aucune fierté des meilleures audiences que j’ai eues, elles sont, pour la plupart, liée à des mensonges de moi ou d’autres quant au contenu de mes billets. Pour rigoler, au cours d’une grande grève, j’avais déclaré qu’une application iPhone avait été développée pour trouver une station service ouverte… Pas de bol, j’avais été pris au sérieux et mon billet avait « buzzé ». C’est toujours assez rigolo, sur le moment, mais ce n’est absolument pas un indicateur de qualité du blog.

Les compteurs de visites ne doivent servir qu’à suivre le blog sur la durée pour mesurer la progression globale, sachant que la progression est naturelle (liée à l’augmentation du nombre du billet, de la capacité de Google à y repérer des mots clés, …).

Je préconise l’utilisation de Google Analytics, pas spécialement plus fiable que les autres mais majoritaire utilisé : il permet des comparaisons entre blogueurs de même type. Des braves gens feront la distinction entre le nombre de Visiteurs Uniques (ça fait très branché de parler de VU), d’autres de pages vues, d’autres de visiteur « tout court ». On s’en fout. Snobisme de la part des gens qui ne connaissent rien mais font semblant de faire la distinction entre différentes notions.

Facebook pour la promotion des blogs


Je dois avouer que je suis un peu sec dans le domaine, n’étant pas un grand fanatique de ce média social. Néanmoins, il m’apporte un certain nombre de visites et surtout de lecteurs auxquels je tiens : des personnes qui sont totalement extérieures à mon « cercles de blogueurs », notamment des copains d’enfance ou des membres plus ou moins éloignés de ma famille.

Je ne donnerai donc que très peu de conseils et décrirai uniquement ce que je fais pour mes blogs. Chacun a une page à laquelle peuvent s’abonner les gens. Je ne fais aucune publicité de ces pages pour l’instant.

Tous mes billets sont repris dans mon mur mais d’une face très simple : juste le titre et le lien pour inciter les gens à aller vers le blog. Beaucoup de blogueurs reprennent leurs billets intégralement sur le mur mais je n’y suis pas favorable. Je pense que seul l’accès au blog permet de fidéliser les lecteurs.

Twitter pour la promotion des blogs


Twitter est devenu incontournable pour assurer une bonne diffusion des billets de blogs mais le taulier d’un blog pourra ne pas avoir envie d’y passer beaucoup de temps pour pas grand-chose. Concrètement, j’ai la chance de passer beaucoup de temps en transport en commun pour pouvoir utiliser Twitter sur mon iPhone et beaucoup de temps au comptoir pour surveiller machinalement ce qu’il s’y passe.

Comme toujours, dans Twitter, on aura intérêt à signaler les billets des copains pour en faire profiter « notre réseau » et on les remercia de nous rendre le même service. Le réseau social, toujours le réseau social.

Il conviendra, néanmoins, de ne pas casser son image de Twittos en twittant n’importe quoi sans que ça se sache. Concrètement, quand je fais un « twit de complaisance », je m’arrange pour que cela se sache.

Twiter un lien aura deux intérêts, outre le fait d’apporter quelques visiteurs au blog concerné (mais très peu dans les faits, probablement moins de 10, ce qui n’est cependant pas négligeable pour un blog qui a 30 visites par jour) :
-         donner des points aux blogs pour les classements de blogs,
-         donner des points aux billets pour les outils qui mettent en avant les bonnes informations twitées.

Ce qui est le plus chronophage, avec Twitter, c’est de se développer un nombre d’abonnés qui en vaille la chandelle. Pour se faire, il faut que Twitter devienne une activité à part entière et pas seulement une annexe du blog ou un vulgaire outil promotionnel : ça deviendrait trop chiant.

Ecrire vite


J’y reviendrai mais la gestion de son temps est très importante pour le blogueur. En fait, c’est un loisir très chronophage. Le blogueur doit apprendre à ne pas perdre de temps en faisant ses billets. C’est évidemment plus facile à dire qu’à faire mais tout s’apprend. Au bout du cinq ans, par exemple, j’ai acquis un certain nombre d’automatismes. Ne désespérez pas, ça viendra. Je saurais vous enfoncer des trucs dans le crane en quelques lignes de texte alors je vais parler de mon sujet préféré : moi.

Tout d’abord, je dois avouer que j’ai eu une formation en dactylo, ça aide bien. Entrainez-vous à taper sur clavier, recopiez des textes, une petite année d’exercice et vous serez devenue une bonne dactylo. Allez zou ! Sous mon bureau… Blague à part, savoir taper sur un clavier permet de ne pas avoir à le regarder, donc à regarder l’écran, donc à corriger immédiatement les fautes de frappe (celles qu’on voit…).

Je tape mes billets sous Word. J’entends bien les arguments de ceux qui procèdent autrement. J’ai néanmoins un argument qui devrait être à peu près imparable par des personnes censées : les traitements de texte sont faits pour taper du texte. Ils offrent un tas de faciliter de mise en page automatique, de vérification de l’orthographe et de la grammaire qui vous font gagner de précieuses minutes, sans compter les raccourcis claviers qui évitent à avoir à prendre la souris pour mettre un passage en gras, pour insérer un lien, … Je fais mes listes (comme les listes de liens, d’apporteur de visites) sous Excel parce que c’est fait pour ça. Je copie mes listes ensuite dans mon billet sous Word.

Je n’ai pas l’angoisse de la page blanche. Je ne commence jamais un billet si je ne sais pas ce que je vais y écrire. Je ne tire jamais à la ligne à la ligne pour me forcer à faire un billet d’une taille minimum. Avant de saisir une phrase, je sais exactement ce que je vais écrire et pendant cette frappe, je peux réfléchir librement à la phrase suivante.

Faites comme vous le sentez.

Pause


Interrompons cette lecture par un exercice pratique. Va sur ton blog et regarde le dernier billet avec du texte. Celui-ci est-il justifié (aligné à droite et à gauche) et écrit en « très foncé » sur « très clair » ? Non. Corrige.

Il s’agit d’une part de standardiser la forme du billet pour que le passant ne soit pas dérouté et d’autre part de donner un look sérieux (même si le blog ne l’est pas) pour introduire la section suivante de ce document : faire croire à ses lecteurs qu’on est un professionnel du blogage.

As-tu déjà lu ton blog ? Non, probablement. Va voir un billet un peu ancien (un mois ou deux) que tu as vaguement oublié. Il est truffé de fautes d’orthographe, c’est normal, on est tous pareil. Profites-en pour les corriger. Analyse maintenant ta lecture. Tu trouveras un tas de défauts. Tiens ! La police de caractères est trop petite. Tu l’avais choisie parce que tu l’as trouvée très jolie mais à l’usage, elle est illisible.

Analyse ton blog.

Faire sérieux et professionnel


Une partie du blogage est un « jeu d’influence ». Il faut que tu incites les autres à citer ton blog, dans son propre blog ou dans Twitter. Pour se faire, il faut lui tendre une carotte, lui montrer qu’il a intérêt à le faire et la meilleure carotte c’est de lui montrer que tu lui rendras la pareille et qu’il a tout à gagner parce que tu es plus zinfluent que lui.

Je n’ai pas encore parlé de zinfluence ici. Ce n’est pas grave, ça n’existe pas. Il fut une époque où on appelait « blogueur influent » un blogueur qui avait un peu de notoriété jusqu’au jour où on s’est aperçu que les blogueurs n’avaient strictement aucune influence d’autant que les classements de blogs que j’évoquais plus haut mesurent plus la taille du réseau social qu’un élément concret alors qu’ils étaient censés mesurer une influence. Je retiens le terme de zinfluence pour designer quelque chose d’abstrait, peut être un indice de présence dans la blogosphère. Je suis plus zinfluent que beaucoup : j’ai un « gros blog politique » et trois blogs relativement important en plus, ils existent depuis 5 ans pour la plupart et sont bien implantés dans la blogosphère. En aucun cas la zinfluence ne mesure l’audience.

Reprenons. « Une partie du blogage est un jeu de zinfluence ». On tentera de faire croire aux autres qu’on est zinfluent pour qu’ils tentent de fayoter auprès de toi pour bénéficier de ta zinfluence. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : l’important, dans un blog, est bien le contenu des billets (quel qu’il soit, je n’ai pas à avoir d’avis sur le sujet, sauf sur les quelques points que j’expose ici et qui se limitent à peu près à la taille des billets). Jouer au zinfluent est juste de la cosmétique.

Ce jeu de la zinfluence commence par l’aspect global du blog sur des points que j’ai déjà évoqué à d’autres sujets : un peu d’austérité – rigueur serait plus précis – pour faire croire au sérieux et un peu de geekerie pour faire croire à des compétences quelconques en informatique. Regardez mon blog, par exemple. A première vue, un type qui n’a pas de bouteille ne pourra pas se rendre compte qu’il est hébergé par la première plate-forme mondiale avec un des modèles de base, juste légèrement bricolé (couleur de l’en-tête, largeur des colonnes). J’ai même déjà reçu des félicitations pour mon CSS. 1 minute à mettre en place. La section de ce texte sur le choix de la plateforme est bouclée, malheureusement, mais voilà un argument de plus pour celle que je préconise. Prenez ses homologues français connus, dès qu’on charge le blog, on identifie la plateforme.

Ensuite, on affichera ostensiblement son compteur de visites, son classement Wikio. Le but étant de faire croire aux petits que vous êtes gros, si vous avez 70 visites par jour et lui 30, il sera impressionné. Si vous avec le 135ème blogueur politique et lui le 1032ème, il sera impressionné. Quant au très gros, comme moi, il fayotte avec les petits pour qu’ils le fassent monter encore plus. Le très gros sait que 135ème blogueur politique, ça ne correspond à rien. N’ayez pas honte de l’afficher.

Les commentaires sur son blog


On l’a vu plus haut, ce qui importe, dans un blog, c’est l’interaction avec les autres blogueurs et avec les lecteurs. Même si on oublie toutes ces notions de réseau social utilisé pour promouvoir son blog, si on n’avait pas les commentaires, on s’emmerderait sérieusement.

J’ai pris pour habitude de répondre à presque tous les commentaires. Au début, je répondais à tous mais je dois avouer que je déborde…C’est important de répondre si on cherche le dialogue. C’est tellement évident que beaucoup de confrères oublient de le faire tant ils considèrent leurs billets comme des articles de la presse en ligne, avec tous les commentaires des internautes. A mon avis, c’est une erreur et c’est se prendre au sérieux.

Sauf quand c’est nécessaire, ne faites pas de réponses trop longues, juste une petite connerie pour montrer que vous avez apprécié que l’autre soit passé.

Envoyez chier les casse couilles ou virez leurs commentaires, sans remord, sans concession, sans a priori. On pourra imaginer 36 000 raisons de supprimer les commentaires, le manque de respect, l’illégalité, l’insulte, … On s’en fout totalement. Vous avez un espace de loisir où vous tentez de maintenir une ambiance bon enfant, un type vous fout votre machin en l’air, vous le virer. Point barre. Pas à réfléchir. Vous perdez un commentateur, vous en gagnez dix.

Pour la gestion des commentaires, deux éléments sont importants. D’une part, il faut répondre rapidement, quand c’est possible, pour montrer qu’on s’intéresse aux gens, qu’on est content d’avoir des commentaires, qu’on remercie et tout ça, mais aussi pour animer le blog, le rendre vivant.

D’autre part, il faut une plateforme qui permette aux gens de s’abonner aux commentaires et de recevoir les commentaires suivants par mail (et pas seulement un mail pour vous indiquer qu’on vous a répondu… Suivez mon regard…). C’est élément est très important dans le choix d’une plateforme (la gestion des commentaires de la mienne n’est pas spécialement au top mais je ne connais pas l’idéal. Des plateformes permettent de répondre aux commentaires par mail, c’est très bien).

Les trolls


Chacun a sa définition des trolls, je ne vais pas perdre du temps à trouver une définition précise, je vais juste vous en exprimer ma vision : un commentateur qui vient la pour faire chier, consciemment ou pas, un gugusse avec qui tout dialogue est impossible.

Il est important d’apprendre à les repérer, à faire la différence avec les contradicteurs normaux. C’est en forgeant qu’on devient forgeron.

Au début, ça fait bizarre. On se demande qu’est-ce qui nous tombe sur le paletot, qu’est-ce qui fait qu’on a mérité ça… Avec la bouteille, on relativise. On se dit que le troll qui perd du temps à vous faire chier pendant ses loisirs est naturellement un fou. Il ne mérite aucune attention.

Que faire ? Il faut éviter de lui répondre sauf si vous êtes parfaitement serein, que vous l’avez parfaitement identifié comme troll et que vous voulez jouer avec lui. Rester serein n’est pas facile. Si vous effacez son commentaire, par exemple, il va crier à la censure. Il est tentant d’expliquer alors pourquoi vous l’avez effacé. Le mieux est peut-être de l’ignorer, de le laisser se débrouiller tout seul, jusqu’à ce qu’il se lasse, ce qui peut prendre plusieurs jours…

Le comportement du blogueur avec les trolls des autres doit être exemplaire. Il y a une règle absolue : il ne faut jamais répondre aux trolls des autres car vous ne savez pas quelle stratégie sera adoptée par le taulier pour gérer son troll et vous risquez de pourrir l’ambiance de vos confrères, en vous comportant comme un troll !

Par conséquent, il ne faut pas répondre aux commentateurs des autres blogs tant que vous ne les aurez pas parfaitement identifié, ils sont susceptibles d’être des trolls (ou des copains du taulier que vous pourriez prendre pour des méchants).

La première version des conseils


Conseils de blogage 1 : la forme est aussi importante que le fond.
Conseils de blogage 2 : le compteur de visites ne sert à rien mais ça fait plaisir quand il monte.
Conseils de blogage 3 : les mots clés ne servent pas à ce qu’on veut.
Conseils de blogage 3, le complément : et en plus ça fait faire des conneries.
Conseils de blogage 4 : si on écrit des bêtises on passe pour un con.
Conseils de blogage 5 : d’autres bêtises sont incontournables.
Conseils de blogage 6 : le plus important est de soigner ses liens.
Conseils de blogage 7 : il faut soigner sa colonne d’utilitaires.
Conseils de blogage 8 : les commentateurs, ça se respecte.
Conseils de blogage 9 : il y a plein de référenceurs et de classements qui permettent de rigoler.
Conseils de blogage 10 : n’oublions pas de se faire repérer un peu (au départ) par les blogueurs influents.
Conseils de blogage 11 : on maquille son blog en blog professionnel pour appâter les gogos.
Conseils de blogage 12 : on influence habilement les blogs plus petits que soi car il faut bien s’aider.
Conseils de blogage 13 : les trolls sont des visiteurs comme les autres, on peut donc les titiller.
Conseils de blogage 14 : attention à la vitesse d’affichage de son blog.
Conseils de blogage 15 : tant qu’à écrire en Français, respectons les règles de ponctuation et de typographie normales.
Conseils de blogage 16 : malheureusement il faut connaître les conneries 2.0 avant d'être devenu un blogueur prospère.
Conseils de blogage 17 : il faut maîtriser technorati.
Conseils de blogage 18 : et en profiter pour faire monter son authority.
Conseils de blogage 19 : choisir sa plate-forme de blog.
Conseils de blogage 20 : penser à ses lecteurs.
Conseils de blogage 21 : n'oublions pas de soigner nos flux RSS.
Conseils de blogage 22 : Etudie... tes lectures.
Conseils de blogage 23 : Fais-nous un joli blog politique local.
Conseils de blogage 24 : Créons un blog politique vite-fait.
Conseils de blogage 25 : Méfie toi des conseils !
Conseils de blogage 26 : Fanfaronne sur tes chiffres.
Conseils de blogage 28 : Ecrire plus vite
Conseils de blogage 29 : On continue à penser au lecteur
Conseils de blogage 30 : Traitement de texte
Conseils de blogage 31 : Se lancer en urgence
Conseils de blogage 32 : Bien s'organiser.
Conseils de blogage 33 : Le titre des billets.
Conseils de blogage 34 : Profiter de twitter.